REVUE DE PRESSE... QUE SE PASSE-T-IL AILLEURS ?

A la recherche d'inspiration sur le net pour mon blog, j'ai reçu de nombreuses "alerte" sur la photo sur le continent africain.

En voici une sélection.

sources :





A moi seul, 1978.
 © Malick Sidibé / Courtesy Magnin A.
(Paris) - Après le Malien Seydou Keita, c'est à Malick Sidibé, Malien également, d'entrer dans la collection Photo Poche éditée par les éditions Actes Sud. Un ouvrage qui regroupe 77 clichés de l'un des grands noms de la photographie africaine.
Malick Sidibé est né à Soloba en 1936, un village situé à quelque 300 km au sud de Bamako. Il est le seul enfant choisi par son père pour aller à l'école et non au champs. En 1955, il entre au studio Photo Service de Gérard Guillat-Guignard qui l'initie à la photographie.
C'est en 1962 que Malick Sidibé ouvre son propre studio dans le quartier de Bagadadji de la capitale malienne. En ces débuts d'indépendance, il se veut le photographe de la jeunesse, privilégiant les portraits et les reportages de proximité, témoin privilégié des surprises-parties, de ces Bal Poussière à la Henri Duparc, le cinéaste ivoirien.
En 1994, lors des premières Rencontres africaines de la photographie de Bamako, initiées par la Française Françoise Huguier, il acquiert une renommée internationale grâce à son « esthétique de la proximité », comme le précise le photographe Vincent Godeau.
Bagadadji, de Malick Sidibé, aux Editions Gwinzegal.
Surnommé « l'œil de Bamako », il est le premier Africain à recevoir en 2003 le prestigieux prix Hasselblad. En 2007, il reçoit un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière lors de la 52e Biennale d'art contemporain de Venise.
A côté des classiques photos d'identité, « galerie infinie de visages et de coiffures, les photos "mises en pose" constituent un véritable inventaire illustré des tendances, des modes vestimentaires et des objets-cultes qui se succèdent au fil du temps : des robes ballon aux minijupes, du costume-cravate aux pantalons à "pattes d'ef", des chignons aux coiffures afro, du transitor au mange-disque », comme le souligne Laura Serani dans la préface de l'ouvrage. Sans oublier les tenues traditionnelles, souvent réservées aux cérémonies les plus importantes de la vie familiale.
Nous avions rencontré Malick Sidibé lors de Paris Photo en novembre 2011. Malgré la foule qui se pressait autour de lui, nous avions pu évoquer son travail et les après-midi passés auprès de son « grand-frère » Seydou Keita dans sa petite maison de Bamako-Coura. Même fatigué, l'homme était toujours prêt à parler de son travail, de photographie, de Bamako et de son pays.
Aujourd'hui, les images venues du Mali sont celles de la guerre, bien loin de celles des surprises-parties et des portraits posés du studio de Bagadadji. Des photos d'un pays à la dérive, d'un Etat failli, en proie aux relents ethniques.

Grande famille de dos, 2000.
 © Malick Sidibé / Courtesy Magnin A.

2. La photographie africaine. L'exposition du photographe Seydou Keїta

La collection de photos de Seydou Keita s'est abritée en mars dans la Galerie Jean Pigozzi.

Les sables de l'Afrique dissimulent parfois de grands talents. Si André Magnin, critique de l'art africain contemporain, n'était pas venu au Mali dans les années 1990, probablement on n'aurait jamais pu découvrir le photographe africain Seydou Keїta

La découverte de l'œuvre de Keїta a produit une véritable sensation. La photographie pour Seydou Keїta a été à la fois le métier et le hobby. Il travaillait déjà à l'époque où le Mali s'appelait encore le Soudan français. Sa collection comprend des photos des Maliens issus de différentes couches sociales. 

Et ce n'étaient que des portraits : des portraits des familles, des portraits des femmes africaines en grande toilette couvertes de bijouterie ainsi que des photographies des autorités maliennes et des célébrités locales.

Actuellement, la collection de photos de Seydou Keїta s’abrite dans la Galerie du grand collectionneur français, Jean Pigozzi, qui aurait la collection de photos la plus importante de l’Afrique contemporaine. 


3. Exposition : La photo africaine d'hier à aujourd'hui

La fondation Donwahi (Côte d'Ivoire) vient d'ouvrir sa saison artistique 2013. Pour ce grand démarrage, l'honneur a été fait à la collection Dokolo qui retrace tout l'imaginaire de la photographie africaine contemporaine.
Février 2013 - projets culturels

La collection Sindika Dokolo pourra être appréciée du grand public dans les trois salles d’expositions prévues à cet effet. Les férus d’art sont donc attendus jusqu’au 30 avril pour découvrir la magie qui se cache derrière l’objectif du photographe en Afrique noire.

Le problème majeur des plasticiens africains réside dans le manque de confiance en leurs propres contours. En parcourant les différents clichés que proposent ces galeries on peut retenir que les portraits rappellent l’historique de la photographie africaine depuis le début du 20ème siècle. Ainsi notre propre vision de la photographie africaine et de l’africain lui-même change. C’est la preuve par neuf qu’il y a aussi des talents en Afrique.


L’auteur, Sindika Dokolo a 41 ans. Il peut être présenté comme un exemple pour les plus jeunes. Il a travaillé durement dans l’hexagone et a bien voulu consacrer une partie de son patrimoine à l’Afrique qui lui est chère. Sa collection regroupe plus d’un millier de pièces. Il a du fournir beaucoup d’efforts pour rassembler une mémoire vivante du continent.


Cette exposition reflète une brève histoire de l’Afrique. Elle est intéressante à trois niveaux de compréhension. Le premier est celui qui se projette dans la salle rebaptisée « la salle des morts ». A ce niveau-là toutes les personnes qu’on voit sur les images ont déjà quitté ce monde. C’est l’époque qui débute à la fin du 19ème siècle. C’est l’histoire simple et brute de la photographie de studio.


Le deuxième moment de l’exposition nous conduit dans la « salle des morts vivants ». C’est-à-dire que certaines des personnes que nous y découvrons sont toujours en vie. C’est l’époque qui nous emmènent jusqu’aux indépendances. Et le voyage à travers le temps se termine dans « la salle des vivants ». L’attention doit surtout être portée sur la façon dont les gens se laissent prendre en photos, et qui bien évidemment est différente à chaque époque. On peut remarquer comment ils se comportaient à travers la caméra. Cette exposition nous fait parcourir un siècle d’histoire en trois temps.


Comme le remarquera Simon Njami, le directeur artistique de la fondation Donwahi, la collection Dokolo renvoie à un roman écrit par un auteur guinéen et qui parle de « rêve utile ». C’est la chose qui nous permet de nous projeter dans l’avenir. Il faut dire que le but de la fondation c’est de monter de l’art. Et cet art est quelque chose qui doit être un miroir capable d’éveiller l’esprit et d’inviter la notion du beau. L’art est capable de transformer la société. La collection Dokolo reste forte aujourd’hui et se distingue par un matériau unique qui couvre tous les domaines de la création contemporaine.




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